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Divagations frauduleuses.

Parfois je vis dans un dimanche sans odeur. J'aimerais que les choses soient plus claires. Que ce brouillard s'arrête. 

"Que Dieu me foute la paix,

ou qu'il me la donne ! "

A quoi bon sectionner le regard alors que je répète le même entraînement ? Une nouvelle  fois je tente de crier le plus gracieusement possible, en silence, prendre le recul nécessaire pour  pouvoir rire de tous ces tourments, d'une banalité déconcertante. Pleurez ou riez, peu m'importe,  l'un et l'autre sont proches ; on rira, on pleurera, on lâchera ce qu'on est venu lâcher, ce qu'on se  refuse à voir. Par manque de courage, par conformisme, ou par une habitude mal ancrée. 

Je tente de me mettre à poil, de prendre le contre-pied d’un monde qui fait que de se rhabiller. Si je ne suis pas capable de me voir moi même - dans ces séries fauves, égocentriques et décousues qui me tiennent à cœur - je ne pourrai prétendre à porter mon regard sur ce qui m'entoure.

 

Personne ne devrait laisser son image entre les mains d'une jeune fille boiteuse.

 

Ces mots et ces images accumulés et salis par l'angoisse, sont mes sauveurs nocturnes, parfois charnels, qui me permettent d’exister plus pleinement, garder la tête haute et, surtout, trouver le sommeil.

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